Deux pays, un fleuve une randonnée.
Nous étions cinq du CERAMM à partir cette année à la découverte des Ardennes Françaises et Belges le long de la Meuse (dire et penser Meueuh..se) : 4 rameurs et une cycliste. Parce que l’on peut ramer en yolette 180 kms pendant 6 jours. Le septième jour est une régate. On peut également suivre à vélo le convoi de 12 yolettes sur les chemins de halage ou autres voies cyclables. Ces deux moyens de locomotion permettent de découvrir ce fleuve et cette région que l’on pourrait qualifier de méconnus voire de délaissés. |
Et la découverte est chouette : le fleuve est majestueux avec ses nombreux méandres et ses falaises d’ardoise ou de gypse qui font penser à la Lorelei. La région nous promène dans différents épisodes de l’histoire dont le château fort de Sedan, le plus grand d’Europe avec des murs jusqu’à 26 m d’épaisseur et sa relation à Charlemagne ou Charleville Mézières, sa place ducale et sa maison Rimbaud ou les différentes citadelles, à Namur, Dinant, Givet...
Quelques visites permettent aux rameurs de se dégourdir les jambes, fatiguées parfois par l’immobilité imposée dans les nombreuses petites écluses côté Français. En effet, de petites tailles, les écluses côté Français imposent un rangement par imbrication des yolettes à la fois long et quelque peu instable, une vraie expérience. C’est alors un vrai plaisir, une fois la frontière passée, de découvrir les grandes écluses Belges où l’on peut stationner à deux yolettes en parallèle sans avoir à rentrer ses pelles : beaucoup plus efficace et rapide. Et comme les Ardennes sont une chaîne montagneuse, il y a pas mal d’écluses : 33 au total sur les 180 km du parcours.
L’intérêt caché des écluses est qu’elles facilitent la communication avec les autre randonneurs parce qu’en attendant le rangement, le remplissage ou le vidage, on discute avec ses voisins qui sont renouvelés à chaque écluse.
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Il y a de la variété parmi les voisins : des Danois, des Allemands, des Néerlandais, des Belges mais aussi des Français de La Rochelle, de Bayonne, de Lyon, d’Annecy, de Châlons en Champagne, de Nancy, de Boulogne, de Beaumont, Pontoise ou Port Marly et j’en oublie.
Toute une troupe Européenne encadrée par une logistique Franco-Belge partagée entre les deux clubs de Namur et de Sedan. Au total environ cent personnes à loger et nourrir et autres...Toute une affaire, surtout lorsque l’on a un peu oublié ses expériences UCPA ou scout. Heureusement que les gymnases sont spacieux et les lits de camp pas si inconfortables que cela. Sont avantagés ceux qui ont pratiqués des sports collectifs genre foot ou basket et ont déjà une bonne expérience des pratiques de douches collectives. Des conditions parfois spartiates mais chaleureusement accompagnées par nos hôtes Sedanais ou Namurois toujours de bonne humeur et prêts à aider et à trouver des solutions quel que soit la question. Et puis la rando ça ouvre l’appétit que ce soit pour la carbonnade ou les moules frites accompagnées de bières locales ! Mmmh !